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Triptyque + 1

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La Vache
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Le Taureau
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Ainsi va la vie, jeu de mikado

Ou bien théorie du chaos !

En tout cas aujourd'hui il faisait beau

Mais on annonce une tempête demain à Tokyo

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L'Ane
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et le Papillon
Problèmes existentiels

Elle se demandait ce qui pourrait l'aider

À être plus belle pour l'attirer

Qu'enfin il la regarde

Et lui déclare sa flamme

Pour avoir plus de charme

Elle décida de se parer

D'une belle fleur des près

Une marguerite au cœur ensoleillé

Illuminant son front enrubanné  

Et de petits brillants à ses oreilles

Faisaient vraiment merveille

Mais point de regard pourtant

C'était bien déroutant

Que fallait-il encore faire

Pour enfin lui plaire 

Lui, paissait dans son champ

Se souvenant du temps

Ou tout le monde l'appelait Hannibal

Roi du corral !

Aujourd'hui pourtant

Il se demandait désespérément

S'il ne les avait pas perdues d'antan

Ces belles balles qui le rendaient si attrayant

Il était pourtant encore charmant

Mais les virées avec les copains

Ça l'avait fait plonger c'est certain

Faut dire que son amour pour la bibine

Ne lui donnait pas vraiment bonne mine

Surtout que son penchant

S'affichait maintenant

Sous l’oreille bien pendante

Une grappe de raisins naissante

Bien jolie mais qui ne cadrait pas vraiment

Avec l'image qu'il devait donner

De force et de virilité

On lui avait toujours dit

Qu'il fallait gagner

Question de gènes paraît-il

Sacrée destinée !

Notre troisième larron

Avait déjà utilisé tous les jurons

Les petits soucis de ses congénères

Ne l'émouvaient guère.

Lui avait un vrai problème

Comment faire tomber

Cette belle laitue à se damner

Qui s'était juchée

Au-dessus de son nez

Ou plus exactement de sa tête

Fallait-il être aussi bête

Il avait tout essayé

Tout d'abord avec ses pieds

Puis sa queue, désespéré

Ses grandes oreilles entortillées

Avec sa langue bien étirée

Mais il n'avait réussi qu'à se lécher

Le bout de ses narines écarquillées

Qui n'arrêtaient pas de humer

Cette maudite salade

À s'en rendre malade

Là-haut dans le ciel

Porté par un battement d'ailes

Arriva un papillon

Beau et innocent trublion.

Il s'amusa à chatouiller

De sa peau si délicate

Le bout du nez

De notre taureau écarlate.

Un grand mouvement de cornes

Le rappela à l'ordre

S'envolant précipitamment

Il s'accrocha négligemment

Et fit choir un bout de laitue

De notre âne qui était aux nues

Poursuivant son envolée

Il se posa sur le cœur illuminé

De la belle marguerite

Trônant, c'est magique

Au-dessus de grands cils

Accrocheurs et dociles

Qui se mirent à vibrer

Et de notre bellâtre attiré

Le regard éberlué

Bientôt tout halluciné

Et tout autant émoustillé

Qu'il ne se fit pas prier

Fit une grande envolée

Et se jeta à ses pieds

 

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